ft Max Irons

Neven n'existe pas. Il n'a pas d'acte de naissance. On a refusé de lui en donner un, allez savoir pourquoi, lui, il y est pour rien dans cette histoire.

Officiellement, il s'appelle Neven Angus O'Marshall, il a dix-huit ans, est né à Melbourne en Australie, le 30 mai. Personne ne l'appelle Angus. Juste Neven. C'est un enfant sans histoire. Mais la réalité est bien plus sombre.
La vérité, c'est qu'il est né en Pologne, de mère italienne et d'un père polonais trop alcoolisé. Son véritable nom est Sven Kaelen Zarkov. En réalité il est né le 27 février, le 30 mai correspondant à la date où il a été adopté.

Il faut pas croire, mais ses parents biologiques l'aimait. Ils étaient heureux tous les trois. Ils avaient des projets plein la tête. Ses parents l'aimaient tant : le père a progressivement arrêté de boire de l'alcool, et sa femme a accepté de rester en Pologne, dans une petite maisonette loin de la ville.. Après sa naissance, quand ce marmot avait à peine deux mois, lui et ses parents furent victime d'un attentat. Ses parents furent tués, mais protégé par ceux-ci, il fut simplement blessé. Enfin, simplement est un mot faible. En fait, il était lui aussi aux portes de la mort. Il a failli perdre son œil gauche, qui est devenu plus foncé que l'autre, par exemple.

Il a été replacé à la va-vite, les papiers ont été mal remplis par l’administration. Tout a été fait dans la panique. Et les parents ont du payer le prix fort : pas de sécurité sociale, pas de droit à l'enseignement, puisqu'il n'existe pas et que les parents ne peuvent pas prouver leur « paternité ».
L'enfance de Neven fut compliquée, toujours privé de camarades dont il aurait du profiter. Toujours seul. Il n'avait pas d'amis, et bien qu'il pouvait compter sur ses parents, à l'adolescence, tout dérapa.

Il entra dans une période de violence. Surtout dans les mots. Ses parents étaient outrés d'une telle ingratitude de sa part. Il était souvent renvoyé du lycée parce qu'il frappait ses camarades. Une fois, c'était son professeur de maths qui avait pris. Mais ils ne dirent rien sur son passé. Ils supportèrent ses crises jusqu'à qu'ils trouvent le corps d'une jeune fille étendue sur le sol. Elle était morte. Neven était effaré. Il ne comprenait pas ce qu'il avait fait. C'était sa petite amie. Il ne l'avait pas frappée, il en était sûr. Il était à deux doigts de la mettre dans son lit quand elle s'est effondrée dans ses bras, secouée par des convulsions affreuses. En fait, son don venait de se manifester. Il l'avait électrocutée à mort. Le jeune homme refusait de sortir de sa chambre, que ses parents l'approchent. Parce qu'il avait compris. Il crisait à chaque fois qu'ils essayaient.

Bien sûr, la mort de la jeune fille fut l'objet d'une enquête, et bien étrangement, ce fut Neven qui fut déclaré coupable. Les policiers n'étaient pas tous humains, et ils se doutaient bien que le jeune homme ne l'était pas non plus. Comble du sort, il n'avait pas de papier.
Les policiers infiltrés sautèrent sur l'occasion, arrêtèrent le jeune homme, et le donnèrent en pâture aux scientifiques assoiffés de connaissance. Apporté en Europe, il fut réduit à l'état de légume, brisé jusqu'au tréfonds de son âme, ce qui lui permit de développer un second don : celui d'être protégé de tout dons de types psychologiques. Il ne pouvait plus marcher, ni même parler. Il se faisait nourrir à la perfusion, et se retrouvait tellement faible qu'il était sensible à son propre don. Il souffrit de cette façon pendant presque deux ans. Il fut ensuite jeté dans un fossé rempli d'eau au bord d'une route, vêtu simplement d'une petite blouse bleue digne d'un hôpital. La moitié de ses plaies causées, étaient encore ouvertes. Il aurait pu se noyer, mourir de froid, être bouffer par des rapaces, des insectes. Mais on le trouva bien avant. C'était un ancien jeune élève du centre de Rédemption, à Birdsall en Angleterre. L'état du jeune homme en effara plus d'un. Soigner Neven ne fut pas une partie de plaisir à partir du moment où il put bouger et hurler. Il était à présent observé comme une bête de foire par toutes les professeurs, qui cherchait à comprendre pourquoi des gens en venait à faire du mal de cette manière, à détruire un gamin.