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 You're mine now. [ Pv : Solina ]

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MessageSujet: You're mine now. [ Pv : Solina ]   You're mine now. [ Pv : Solina ] EmptyMer 20 Fév - 4:05


† Wrong way.


Un sursaut m'extirpe du lit. Quelques gouttes de sueurs tombent sur mon visage, et, la respiration lourde, je laisse la panique s'enfuir doucement. J'attrape la bouteille d'eau sur le rebord de ma table de nuit. L'obscurité illumine la pièce, il fait sombre, le Soleil n'est pas encore levé et déjà, j'ai perdu sommeil. De longues heures annoncent un ennui futur plus que probable. Je calme mon souffle avec les gorgées de flotte qui rafraîchissent mon âme. Passant mes mains dans mes cheveux récemment coupés, je sors de la couverture. Posant mes pieds au sol, des frissons envahissent mon corps, dressant ma pilosité. Je soupire, le regard dans le vide, fixant ce trait lumineux trépassant mes volets. La Lune, sûrement. J'empoigne mon paquet de cigarette, mes yeux sont partout et nul part, je fais machinalement les gestes quotidiens de mon réveil. Il est tôt, ou tard, selon l'avis des gens. Pour moi il est tôt, trop tôt même, le lycée n'a pas encore débuté et j'appréhende. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas ma place, j'ai lu le programme, je sais de quoi on va parler, je sais dans quelle médiocrité je vais devoir m'installer. L'arrogance de l'intelligence est là, bien présente, ancrée en moi je prends plaisir à être supérieur. Je ne le suis pas, non, j'ai la prétention de me désigner ainsi. Grosse différence qui repose sur cette petite nuance. Je suis loin d'être parfait, très loin de l'être, je le prétends pour le paraître. Les gens aiment l'assurance, la confiance des uns vient des autres, c'est ainsi que nous marchons la tête haute pour entrer dans le un cycle routinier. Le regard une nouvelle fois fixe, je bouge sans même en être vraiment conscient. L'addiction porte à mes lèvres un de ces tubes cancérigène qui s'embrassent à la première lueur du briquet.

J'aspire la fumée qui retient son souffle dans mes poumons. Mes yeux se posent quelque secondes sur mon téléphone qui vibre. Je le laisse faire, ennuyé. On me surveille, on me le montre, on le sait. J'attrape enfin l'appareil qui se stoppe, le serrant dans ma main. J'ouvre totalement mes volets, après tout, ils ne servent à rien. Bloquant quelques secondes devant ma fenêtre, je reprends une bouffée de tabac. Avançant lentement, nonchalant, j'active mon geste latéral pour envoyer valser le téléphone contre le mur. Ne relâchant pas le regard vers l'extérieur, l'appareil explose, abîmant même la façade. Violence irritable, pas tellement enfouie. Blasé comme à mon habitude, je me déplace avec lenteur pour laisser la cendre chuter dans le cendrier. Me posant de nouveau sur mon lit, cette fois-ci je me rallonge, je continue à fumer. Dans le silence de la nuit, je désespère. Ma mission obligatoire est stupide. M'intégrer, récolter les informations, et basta, rien d'autre. Je voulais vivre moi, rien d'autre. Travailler pour des gens comme eux me débectaient, mais je n'avais pas d'autre solution, enfin, pour le moment.

Les heures défilaient, et je m'étais réfugié dans la musique. Changeant régulièrement j'enregistrais inconsciemment chaque note qui passait par mon oreille, chaque parole, chaque accord, tout. Très vite lassant de connaître une musique à la virgule près dès la première écoute, je faisais passer le temps en fumant, faisant le vide autant que je le pouvais. Penser à rien, c'était un bonheur qui m'avait été octroyé tellement vite que je ne savais plus comment on faisait. Il y avait toujours dans mon esprit une pensée qui venait séjourner quelques minutes, avant de s'échapper et de laisser la place à une autre pensée, totalement différente. Je me réconfortais en me disant, qu'au moins, c'était festif. Passer du cinéma à la cuisine, de la musique à l'histoire, de l'économie à la nature, du coq à l'âne comme on disait communément. Le temps passait et enfin le monde s'allumait. Quelques heures déjà que le Soleil avait pointé le bout de son nez, éclairant la surface terrestre et réchauffant la nuit glaciale. J'écrasais mon mégot qui finissait de remplir mon cendrier encore vide au milieu de la nuit. Traînant des pieds jusqu'à mon armoire, je choisissais une tenue pour sortir. Quelque chose de soft, d'habituel, dans l'air du temps. Une chemise blanche, un jean délavé, un blazer clair et des chaussures blanches. D'humeur lumineuse peut être, ou peut être pas, hasardeuse probablement.

Arrivant non sans peine dans la salle de bain, je vois mon corps. N'arrivant pas à regarder les dessins tatoués je ne vois que ma souffrance se reflétant sur moi. Je caresse doucement la cicatrice sur mon torse, frissonnant d'un souvenir omniprésent. Soupirant, je me lave, étonnement je suis plus rapide, plus vif que tout mes autres gestes jusque là. Hâtif de prendre l'air, je me dépêche de terminer, laissant ma barbe de quelques jours, fainéant de la raser. Emportant clopes, clefs, briquet, papiers, argent, musique, je sors, enfin. Comme une libération, je ferme les yeux plaçant les deux écouteurs dans mes oreilles. Fumant une énième cigarette, la musique poursuit et apaise mes pas. Arrivant à concentrer mes pensées sur les alentours, elle se retrouve bien plus efficace à ce moment là.

Je déambulais dans Birdsall. Arrivé depuis peu je connaissais pourtant tous ses recoins, toutes ces rues, ces magasins, ces habitudes, j'avais pas mal visité et à chaque endroit un souvenir se posait dans mon esprit me rappelant parfaitement de quoi il en retournait. M'asseyant en terrasse dans le café du coin, je commandais mon petit déjeuner en quelque sorte. C'était les vacances encore, les gens semblaient contents d'être là, sous le Soleil, appréciant la vie. J'observais autour de moi ce qu'il se passait, les gens qui se baladaient, ceux qui étaient pressés, n'importe qui, n'importe quoi. Je devais de toute manière repérer qui avait des pouvoirs, qui n'en avait pas, embêtant comme situation, peu de gens le révélaient comme ça, à un inconnu. J'essayais de voir leurs habitudes, leurs faits et gestes, savait-on jamais. Mais rien ne tombait sous le sens, je sirotais ma boisson chaude, las, blasé, irrité. Mes yeux se posaient sur une jeune fille, brune, dans le genre jolie mais simple. Naturelle, sûrement timide, juste dans la masse. Elle devait approcher mon âge, et une pensée passait par là lorsque nos regards se croisèrent. Me demandant ce qu'elle pourrait bien m'apprendre sur Birdsall et ses habitants. Je voulais rencontrer une personne qui pouvait m'enseigner les secrets de la ville, des gens, leurs habitudes au moins c'est ce que je cherchais à vrai dire, quelqu'un ayant grandi ici finalement, quelqu'un d'innocent qui parlerait comme ça, sans savoir son utilité, simplement déblatérant les commérages, les rumeurs, les choses qui pouvaient m'être utiles. De toute manière, c'était ça ou mon mauvais travail d'investigation. J'espérais qu'elle soit celle qui m'aide, et, nos regards restaient connectés, pour une raison qui m'était encore inconnue. Je n'en savais rien encore, mais elle allait tout arranger, oui, vraiment tout.


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MessageSujet: Re: You're mine now. [ Pv : Solina ]   You're mine now. [ Pv : Solina ] EmptySam 23 Fév - 3:49

Deseo prohibido
 

Je ne dormais pas beaucoup ces temps-ci. A vrai dire, je ne dormais plus. Je sortais la nuit en cachette, je traînais dans les rues, en espérant ne pas me faire gauler. Je ne me sentais pas à ma place dans ce nouveau foyer. Je le trouvais glauque et mesquin. Et puis, il y a les cours qui reprennent bientôt, dans un nouveau lycée, avec des nouvelles personnes, des nouvelles têtes, plus de brouhaha, plus de pensées, plus de migraines, plus.. Toujours plus.. J'avais passé la nuit au foyer cette fois. L'une des rares d'ailleurs. Je me suis levée sans prendre la peine d'ouvrir mes volets. Flemme oblige. Je file directement dans la salle de bain pour une douche chaude et longue, avant de me préparer. Je m'habillais de façon simple. Je portais un slim bleu clair, un haut rose saumon malade des bottines à talon & une veste noire. Puis je passais un sacré bout de temps à lisser mes cheveux. Pour finalement finir par ouvrir mes volets et faire mon lit, sur lequel je restais assise sans faire quoi que ce soit, le regard vide, plongée dans mes propres pensées. Pour une fois qu'il s'agissait des miennes.. C'est pas évident d'être télépathe, d'être confrontée aux gens, à s'immiscer dans leur tête, cette souffrance omniprésente. Et puis tu ne peux pas aller vers les autres et leur dire «Ouhou ! Penses pas trop, tu m'rends malade !». Alors je subis. Constamment. Mais j'avance. Malgré tout.


Le soleil se levait peu à peu sur la petite ville de Birdsall. Il devait être, sept heures ou huit heures du matin, peu importe, de toute manière j'avais perdu la notion du temps. J'avais fini par fixer le plafond pendant, je sais pas moi.. Peut-être 10 minutes ? 15 minutes ? Aucune idée. Tout ce que je sais, c'est que j'avais fini par m'allonger sur mon lit et qu'il se trouvait dans mon champ de visions. Foyer neuf ils disaient ! J'ai jamais vu un plafond aussi immonde. Couleur pisse de chien. C'est du foutage de gueule en vrai ! Et plus tu regardes le plafond plus t'as l'impression qu'il te dit « Casse-toi d'ici avant que tu ais envie de te pendre.» Et j'ignore si le plus bizarre c'est le fait que je l'ai écouté. Je fouillais dans le tiroir de ma table de chevet à la recherche de mes écouteurs. C'est fou à quel point je pouvais trouver pas mal de trucs ! Ventoline, Aspirine, Antadys, stylos.. MP3 et écouteurs ! Puis se trouvait une petite enveloppe aussi. Avec écrit mon prénom dessus. Et une carte se trouvait à l'intérieur :

« Solina cariña mia,
Felicidades !
Tu as 7 ans maintenant.
Papa y mama qui t'aiment très fort ♥.
»


C'est fou à quel point peu de choses peuvent vous mettre dans des états pitoyables. Cependant, pas une seule larme, rien. Juste un manque. Un manque constant. C'est le seul souvenir que j'ai de mes parents. Aucune photo. J'en avais même oublié leur visage. La seule chose que je savais, c'était que je ressemblais beaucoup à ma maman. Et que j'avais les yeux de mon père aussi. Mais bon. Je n'étais pas censée repenser à mon passé, mais chercher mes écouteurs afin de pouvoir sortir d'ici. Je pris mon portable et j'envoyais un sms à Ambroise, en espérant qu'il me réponde. « Je vais au café, si jamais t'es dans le coin, passe, j'ai besoin de parler. enfin, je crois. Dans tous les cas, j'y serai. » A vrai dire, je n'attendais pas une réponse. Elles se faisaient de plus en plus rare venant de sa part. Je dévalais les escaliers afin de sortir au plus vite. Lorsque je suis sortie du foyer, je me sentais mieux. J'avais plus l'impression de suffoquer. C'était bien.

J' arpentais les petites ruelles jusqu'au café du coin, écouteurs dans les oreilles, capuche sur la tête, et tête baissée aussi. Plus j'me faisais petite, puis j'me sentais mieux. Ils étaient peu vu l'heure qu'il était, mais j'voulais pas croiser le regard des gens, parce que, malgré mes écouteurs, j'voulais pas les entendre. Et je sais que j'aurais pas ce que je veux. Tout ce que j'veux c'est des regards qui veulent dire «T'inquiètes plus, t'inquiètes plus ! » Mais non. Tu ne peu pas comprendre tant que tu n'as jamais vécu une situation identique. C'est triste, mais c'est comme ça. J'écoutais la même musique en boucle aussi. Le genre de musique que lorsque tu marches dans la rue, t'as l'impression ta vie c'est un clip vidéo.

" OFFRES MOI DES CE SOIR TA PEAU BRUNE ET TES LEVRES MAUVES
TES SEINS TES REINS ET QU'ON SE NOIE DANS LES NUITS FAUVES..
"

J'arrivais enfin à bon port. La place où se trouvait le café était plutôt bondée. Il y avait plein de monde, en même temps, il faisait beau, mais pas chaud. J'enlevais mes écouteurs et ma capuche, ça aurait paru louche et effrayant que je débarque comme ça. Je m'installais donc à la terrasse du café en espérant tout de même un signe d'Ambroise. 1 café, 2 cafés, 3 cafés.. Toujours rien. 5 minutes, 10 minutes, 30 minutes, aucun signe de lui. Je m’apprêtais à partir, lorsque je l'ai vu. Non, pas Ambroise, non, non.. il s'agissait de quelqu'un d'autre. Un jeune homme qui avait approximativement mon âge, voir peut-être de un an ou deux mon aîné. En réalité, ce n'est pas son physique avantageux qui m'a interpellé, c'est ses fragments de pensées qui ont subitement recouvert toutes les autres, de chaque personne ici présente. La raison ? Je l'ignore. Mais il m'intriguait. Ses pensées aussi d'ailleurs. Autant mesquines que malsaines, elles semblaient perdues, tout comme lui.. on pouvait apercevoir à travers son regard, qu'il était étranger, complètement paumé. Pourtant, j'arrivais pas à me détacher de lui, j'étais comme connectée, tout me semblait flou tout autour. Prise de panique, je décidais donc de partir d'un pas rapide. Ce n'était sans compter que quelqu'un me rentrerait dedans, faisant tomber mon sac, qui lui se renversa sur le sol, devant le jeune homme.



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Dernière édition par Solina L. Rivera le Jeu 14 Mar - 0:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You're mine now. [ Pv : Solina ]   You're mine now. [ Pv : Solina ] EmptyLun 11 Mar - 0:19

† Just like that.

On se regarde. Nous sommes deux inconnus, insouciants, on laisse nos yeux tomber l'un dans l'autre sans réellement voir ce qu'il se passe autour de nous. Connectés je me demande pourquoi son regard s'attarde sur le mien. Non habitué des conventions sociales, détestant l'être humain, je garde cet air froid et hautain. Intimidant et non surpris d'attirer un regard je persiste dans l'intensité. Explosant mon arrogance, la jeune demoiselle à un côté mystérieux, intriguant. Levant un sourcil, je mémorise chaque parcelle de son visage, je sais désormais que jamais je ne pourrais l'oublier. Pas par envie, grâce à mon don, voilà tout. Elle n'a rien d'incroyable, elle est jolie sans être vraiment au dessus des autres. Brune, élancée mais petite, elle dégage une timidité presque chaleureuse. Il n'était pas dans mes habitudes de sourire, donc je ne fis rien, je me contentais de garder mes yeux dans les siens avant de siroter mon café et fumer ma clope. Assis confortablement contre mon dossier, j'avais déjà mémorisé chaque personnes m'entourant elle semblait être la seule clé à mon problème. Nos regards mélangés je compris assez rapidement qu'elle avait l'air paumé dans son existence, je pouvais jouer sur ça pour l'amener à pallier à mon soucis de rumeurs, de ragots. Mon but était simple, récolter le plus de légendes urbaines pour mettre un pouvoir sur ça. Il le fallait, et même si ça me déplaisait, ça occuperait mon temps libre.

Une sensation étrange me prit, plus on se regardait plus je sentais cette étrange oppression. Son regard, son air, ce qu'elle dégageait, je ne savais pas pourquoi pas mais je me sentais enfermé dans une bulle. Je n'avais pas l'habitude de me sentir de la sorte. Le malaise se clos lorsqu'elle se fit bousculé par un passant. Il s'excusa vaguement et prit la fuite alors que son sac à main s'était vidé devant moi. Je n'étais pas le genre de gars attentionné qui aurait sauté sur l'occasion pour ramasser les affaires de la jeune demoiselle et espérer un quelconque échange. Malheureusement pour moi, le sac était littéralement à mes pieds, et ça aurait au delà des limites du respectable de ne pas bouger. Alors que pendant quelques secondes les gens regardaient la scène avant de reprendre leurs discussions sans grand intérêts, je ramassais quelques objets, ceux qui étaient au plus proche de moi pour les mettre sur ma table. Je me forçais aussi à me montrer souriant, presque gentil. Argh, c'était tellement déplaisant d'être cette guimauve molle de compassion et de gentillesse. Les Hommes étaient créés pour être égoïste, peut importait comment on l'envisageait, c'était presque un fait. Les êtres humains aimaient le vice, mais certains étaient trop naïfs ou trop imbéciles heureux pour croire encore à la solidarité, la liberté, ou autre rêve utopique.


Bref, je proposais ma main en aide pour qu'elle se relève plus aisément après avoir ramasser, presque honteuse, ses affaires. Je gardais donc mon masque manipulateur du prince trop charmant pour être réel. Il fallait que je prenne contact, que je vois si j'arrive à m'intégrer au sein de sa barrière sociale. Je pris donc la parole.

« Je ne pensais pas que les gens d'ici étaient si impolis. »


Souriant et me mettant de son côté, j'essayais juste d'être agréable pour en venir à ma proposition pouvant sembler audacieuse.

« Excusez-moi, mais, je viens d'arriver et j'aimerais vraiment connaître un peu mieux cette ville. Vous êtes du coin, n'est-ce pas ? »


Je forçais la politesse pour atténuer l'audace et l'incompréhensible demande. Mais je ne pouvais faire face à un refus, après les regards, l'aide, la galanterie, tout était de mon côté pour qu'elle accepte de rester avec moi. Après tout, elle semblait elle même pas à sa place au milieu de ce café, comme si elle attendait quelque chose qui n'arriverait pas, et pourtant, moi j'étais venu. Je m'étais placé comme nouveauté, comme surprise de sa journée, je resterais en sa mémoire un bon souvenir. Dans une semaine, elle se rappellera de ce jour car je venais de briser sa routine, ses plans, ce qui était planifié. Je connaissais tous les secrets de la mémoire, je maîtrisais le langage et les codes sociaux, j'attendais son accord pour lui payer un café et entamer la conversation. Avant ça, je plaçais les formalités.

« Ah, je m'appelle Sebastian. »


Et voilà, je donnais un air plus familier à notre rencontre, espérant que tout cela bien ficelé. J'avais agis naturellement, sans réfléchir, c'était mon instinct de manipulateur qui s'était déployé, puis mes pensées étaient bien trop tournées par toutes ces informations que je mémorisais dès que je tournais la tête vers quelque chose, même quelconque..

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MessageSujet: Re: You're mine now. [ Pv : Solina ]   You're mine now. [ Pv : Solina ] EmptyMar 19 Mar - 14:54

Everbody Lies
 

Et voilà l'approche la plus pitoyable. Bravo Solina ! Tapes toi la honte, encore plus que ce n'est déjà fait ! Mais ce n'était pas de ma faute pour une fois. Je m'empressais de récupérer mes affaires éparpillés sur le sol. Tel un sac de filles, il y avait tout et n'importe quoi, objets qui ne servaient à rien. Ou presque. Alors que nos regards n'étaient plus liés, je repensais alors à ce jeune homme intriguant, ce qui me fît sourire, légèrement. Jusqu'alors m'arrêter de ramasser. Mince, un petit détail m'échappait. J'étais en face de lui. Ou du moins, parterre, a ses pieds, au sens propre du terme. Je rougissais tellement j'étais génée. A vrai dire, j'étais morte de trouille ouais ! J'avais peur. Tandis que tous les regards étaient figés sur ma petite personne. Petite était vraiment le mot. Je ramassais mes affaires aussi vite que possible, tandis que le jeune homme m'aidait à les ramasser. Mais j'en voulais pas de son aide, ça me perturbait d'autant plus que son regard l'avait fait quelques minutes plus tôt. Des mots résonnaient dans ma tête. Ou plutôt, une phrase. «S'il te plait, ne t'avises pas de dire ne serait-ce un seul mot».

J'osais pas en placer une. J'aurais pu.. Je sais pas moi, marmonner quelque chose ou.. Non. En réalité, rien de tout ça. J'me sentais déjà assez mal comme ça. Déjà parce que tous les regards étaient rivés sur moi, et que je n'avais pas envie d'attirer encore plus l'attention. Tous passaient et jetait un œil. Des jeunes, des vieux, des gros, des maigres, des moches, des verts, des violets. Tous. Pourtant il n'y avait rien à regarder, rien d'intéressant à raconter. C'était une petite ville, alors les moindres faits et gestes d'une personne devenait de suite le centre d'intérêt des gens. Et puis, ça se voyait que je n'étais pas anglaise. Il suffisait seulement de m'entendre parler avec mon accent mexicain.

« Je ne pensais pas que les gens d'ici étaient si impolis. »


Je me relevais juste à cet instant précis. Je récupérais mes affaires qu'il avait gentiment ramassé pour m'aider, mais aucun son ne sortait. Simplement, un sourire, qui en disait long. Ou du moins, il disait« Merci » A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce que la discussion aille plus loin, je m'attendais surtout à un « Bonne journée ! » Cependant il a continué à engager la conversation. Malgré le fait que je ne voulais pas qu'il me dise quoi que ce soit, j'étais contente. Cependant, je n'arrivais pas à sortir ne serait-ce le moindre son. Il s'appelait Sebastian, et était nouveau dans la région. Peut-être avait il des dons lui aussi ? Je n'en sais rien.

«Je suis arrivée il y un petit moment déjà oui. Sinon, moi, c'est Solina »

Et voilà. J'ai enfin réussi à en placer une. Super Solina, c'est génial, tu progresses ! Mais tu viens de laisser ta méfiance de côté pour faire place à ta putain de naïveté ! Ma fierté en a pris un sacré coup en l'espace de quelques minutes, ou quelques heures j'savais même plus. C'est alors que je m'asseyais à sa table, puisque c'est ce qu'il cherchait de toute manière. Je ne disais rien. Pendant un court instant, je pensais être dans un rêve. Non pas à cause de lui, enfin.. si, un petit peu tout de même, mais à cause ce changement de comportement par sa faute. Ou grâce à lui ? Je ne savais pas dans quel sens je devais l'interpréter. C'est surtout qu'il arrive aussi qu’on se retrouve en face d’un rêve tout neuf qu’on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l’espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c’est d’être encore capable de rêver. Alors, peut-être que c'est cette personne là, qui va briser la glace, qui va me changer, qui va me faire oublier mon passé. Je n'en savais rien, et je ne voulais pas pousser. Pourtant, je l'espérais. Si fort.


Son regard, son sourire, sa voix, c'était.. Du bonheur à l’état pur. C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Non, c'était pas mieux que la liberté. C'était la liberté. Je me sentais libre. Pourquoi ? J'en avais aucune idée. Je me sentais bien. Je me sentais.. Moi.

Je me suis demandée pendant un moment, Pourquoi ? Il arrivait à apaiser le brouhaha qui se formait dans ma tête. C'était fort. C'était fun. Ne plus rien entendre. Et c'était quoi cette pression là, juste au niveau du cœur ? Pauvre petite fille.. Ta naïveté a vraiment pris le dessus. C'est moche, d'être naïve. De se sentir impuissante devant un être quelconque. J'aurais voulu lui dire « bon et bien, c'était sympa, mais pour ta sécurité il faudrait que je parte. Genre, maintenant, tu vois ! Il y a des choses qui te rendront sûrement dingue, comme cette ville. En fait, c'est pas moi qui devrait partir, c'est toi. Quittes la ville si tu en as encore le temps. Et fais le aussi pour mon bien-être personnel. » Oui, j'aurais pu. J'aurais pu, mais les seuls mots qui sont sortis de ma bouche sont :

«Qu'est ce que tu viens faire à Birdsall ? Tu es au lycée ? »


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