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 All turn back... And I turn all alone

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It's me
Joy Montgomery !


Joy Montgomery✉ Messages : 55
✉ Date d'inscription : 03/02/2013
✉ Fiche(s) : All turn back, and I turn all alone ♠️ Fiche
Is there someone who cares about me ♠️ Liens
A letter, A word, A line... A LIFE ♠️ Journal intime
✉ Ft : Hayden Panettière
✉ DC : May Ann Cross
✉ Fonction : Dessinatrice de bijoux en préparation d'une école d'art.
✉ Disponibilité : Ne zuis libree !
✉ Âge : 18 ans
✉ Don(s) : Combustion moléculaire (fait exploser des objets) // Torture psychologique (l'intitulé est clair XD)

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MessageSujet: All turn back... And I turn all alone   All turn back... And I turn all alone EmptyDim 3 Fév - 21:06




Joy Montgomery

ft Hayden Panettière

T'ES LA, C'EST BIEN.

Dans la vie, il y a ceux qui gagnent, ceux qui perdent... Et y a moi... !


PRÉNOM(S) : Joy
NOM : Montgomery
ÂGE : 18 ans
GROUPE : Piques
EMPLOI : Dessinatrice de bijoux, à la recherche d'un école d'art.


POUVOIR(S) : Combustion moléculaire / torture psychologique
CARACTÉRISTIQUES : Faiblesse : Combustion moléculaire : l’objet doit être dans son champ de vision et ne peut donc pas faire éclater quelque chose derrière elle ; elle ne peut pas contrôler les débris en eux même, seulement leur donner une direction et une force de départ, n'importe quel facteur extérieur peut le modifier ; il s’agit d’un objet donc de quelque chose à la fois inanimé et mort, elle ne peut pas l’utiliser contre un objet auquel un autre pouvoir aurait donné vie
Torture psychologique : elle ne prend connaissance de ce qu’elle utilise comme crainte ou autre souvenir que pour une durée très limitée : celle de l'utilisation de son pouvoir, tant qu'elle a emprise sur sa victime, elle sait ce qu'elle fait mais dès qu'elle laisse la victime à elle-même elle se souvient seulement du fait que ce soit une crainte ou un souvenir qu'elle a utilisé ; les images et les sensations crées sont pleinement fictives et relèvent de l’illusion

Force : Combustion moléculaire : elle peut choisir la puissance de l’explosion et le point « exact » du départ de l’explosion sur/dans l’objet
Torture psychologique : elle a accès complet au cerveau de sa victime et peut utiliser contre lui la moindre petite faille ou le moindre souvenir.



ET SINON, DANS TA TETE



PHYSIQUE

‣ La tête :
Sous sa tignasse blonde ondulée et rarement attachée, une y a une tête, un visage... Celui-ci se compose d'un front haut en partie dissimulé derrière sa mèche blonde, de sourcils toujours parfaitement épilés, de paupières qu'elle colorie souvent au noir ou au magenta, de petits yeux vert émeraude qui brillent souvent, mais de différentes émotions faut-il le préciser. Ils peuvent prendre la lumière de l'arrogance, celle du pouvoir, celle du plaisir ou du sadisme, bien que certaines ce confondent parfois. On y trouve rarement la vraie joie, le vrai bonheur pur et enivrant, bien que ce ne soit pas impossible. Disons que ça reste assez abstrait, à ses yeux - justement. Tout ça pour dire qu'ils sont suivis de pommettes hautes, d'un nez pas vraiment singulier et de lèvres que l'on peut qualifier de pulpeuses.

‣ La silhouette :
Joy n'est pas maigre. Pas du tout. Elle est ronde, joliment ronde. Disons en fait qu'elle a des formes très féminines et le petit ventre qui va avec. Mais un squelette avec des seins comme les siens ou des hanches aussi marquées, ça ne serait pas beau à voir. Du reste, elle est très peu musclée, sûrement parce qu'elle n'en a pas besoin. Ses mains plutôt banales en elles-mêmes n'ont rien de celles d'une pianiste, mais elle y apporte toujours un soin particulier, veille à ce qu’elles restent douces et à ce que ses ongles soient toujours bien limés et correctement vernis. C'en est presque une obsession.

‣ Les vêtements :
Il est fou de voir que cette fille porterait presque plus d'attention aux choix de ses sous-vêtements que ces vêtements en eux-mêmes. Mais puisque ce n'est pas ce que l'on voit, ce n'est pas ce qui intéresse le plus le lecteur de la présente description... De ce que l'on voit, Joy est une fille qui mélange habilement le chic à la provoc' comme elle le dirait. En simplifié, cela signifie que si elle n'y mettait pas des décolletés si profonds et des jupes si courtes, ou des pantalons si moulants, elle aurait le style d'une femme d’affaire. Les couleurs ? Noir, rouge, violet quelques fois. On peut aussi parfois trouver une tâche blanche, mais c'est beaucoup plus rare. Pour les chaussures, ça sera toujours, toujours à talons, après, la saison décide si elle sort les bottes hautes, les escarpins ou les sandales compensées.

SIGNE DISTINCTIF : Même si elle ne "peut plus" la porter, Joy a encore et toujours sa broche à l'effigie d'un corbeau en vol à portée de main. Elle est faite en onyx et citrine, la pierre jaune servant au bec et au yeux de l'oiseau

PSYCHOLOGIE :
‣ L'ombre :
Joy est ainsi, elle admet une très grande part d'ombre. C'est d'ailleurs cette ombre qui la régit toute entière. Elle est exagérément fière, particulièrement vantarde, a un égo plus que surdimensionné, fervente applicatrice du "moi d'abord, les autres après", ce genre de chose... On devine donc qu'elle ne supporte pas d'avoir tord, et que même si c'est régulièrement le cas, elle ne l'admettra tout simplement pas. Mais ça, ce n'est rien comparé au reste de sa personnalité. Si à l'origine, elle était juste taquine, maintenant, elle est carrément enquiquineuse professionnelle et ça l'amuse. Il est une chose, qui ne l'amuse pas réellement, mais qu'il lui plait de voir : la souffrance des gens. Elle est sadique à un niveau plutôt impressionnant. Ceci mis à part, elle n'est pas le genre de personne qui prend le temps de connaitre les gens. D'entrée de jeu, elle les teste, en faisant exploser quelques-unes de leurs affaires personnelles. Si on se contente de se braquer et de l'insulter, elle continuera et vous fera tourner en bourrique aussi longtemps que possible, par contre, si vous la remettez en place, il y aura plus de chances pour vous d'établir avec elle une relation paisible, voir amicale. Mais bon, elle est aussi d'un tempérament rancunier. Joy est aussi une fille très décomplexée, comme l'affirment ses vêtements. Ce pourrait être une partie d'elle tout à fait respectable et bonne à garder... Si elle n'avait pas tendance à la laisser prendre le dessus, tester n'importe quoi ou presque et tomber dans les bras de n'importe qui... Ou presque. Ah ! Dernier détail : dire de Joy qu'elle est rancunière... C'est vraiment gentil. Joy n'est pas seulement rancunière. Elle ne se contente pas de faire la tête, quand elle se sent trahie, elle rend les coups, tels qu'elle les a ressentis. Et encore, c'est le minimum. Plus les choses vont loin, plus elle a tendance à vouloir complètement foutre en l'air la personne. D’autant plus qu'elle en a les moyens.

‣ La lumière :
Mais tout ne peut pas être noir, n'est-ce pas ? En tout cas, ce n'est pas le cas de Joy. Déjà, Mademoiselle est maligne, peut-être même carrément intelligente. Non pas qu'elle force sur ses études, ça elle s'en fout au plus haut point, ce qui l'a fait redoubler. Non, elle garde son intelligence pour les situations qui nécessitent d'être posément réfléchies... Et aussi pour le transformer en sens des priorités. C'est d'ailleurs celui-ci qui lui permet d’obéir aux ordres. Elle déteste ça, être commandée, mais elle comprend bien que si elle veut continuer son train de vie, il vaut mieux qu'elle se contente de se taire et de faire ce que l'on lui dit. Et puis comme son existence a toujours été un peu le bazar, elle apprécie l'ordre et la hiérarchie, c'est pourquoi elle peut accepter - bien entendu sans que ça lui plaise - de se soumettre à l'autorité d'une personne plus jeune. Ce plaisir qu'elle a de voir les choses en ordre est assez contradictoire de sa tendance à être instinctive. Enfin comment expliquer ça, surtout par rapport à sa capacité d'analyse... Disons qu'elle prend toujours, qu'importe la situation, une seconde pour évaluer les positions, le danger et ce genre de choses. Si danger ou autre risque il y a, elle n'agit pas et continue de réfléchir pour savoir comment tourner les choses à son avantage. Cependant si rien ne pose problème, elle fonce dans le tas et peut faire strictement n'importe quoi.

Si son caractère assez fort et égocentré lui cause souvent du tord dans ses relations avec autrui, elle n'est pas pour autant incapable de se lier d'amitié. Il suffit de savoir la prendre, de ne pas la mettre à l'écart. Une fois son estime acquise, vous avez une chance de pouvoir devenir son ami(e)... Et une fois que c'est le cas, on découvre d'elle une toute autre facette. Une facette qu'elle-même ignorerait presque bien sûr, elle reste l'arrogante Joy Montgomery, mais elle ne se montrera pas complètement insensible aux ressentis de l'autre. Elle continuera à passer la première, mais cédera parfois quelques détails, comme une sortie qui l'enchante moins que l'autre. Catégorie amitié, Joy est du genre fidèle et ne laisse pas facilement tomber, d'un autre côté, pour le nombre d'amis qu'elle a, elle a tout intérêt à les garder ! Par contre, ne vous avisez pas de la trahir, parce que là, la Joy rancunière, voir même vengeresse mentionnée de la partie "ombre" refera son apparition dans toute sa splendeur, et personne n'a envie de voir ça, croyez-moi... Autre point positif, mademoiselle à beau être une "sacré chieuse", elle n'est pas irrespectueuse. Souvent désinvolte et apportant, en apparence, moins d'importance aux choses et aux gens qu'ils en ont en réalité, ce n'est pas pour ça qu'elle va agir comme si ça lui était complètement égal. Sauf face aux personnes qui l'on laissée de côté, eux, elle ne prendra même plus la peine de les regarder.

‣ Et puis des nuances de gris :
Il reste quelques détails, ni vraiment blancs ni vraiment noirs, qui font quand même partie de la personnalité de Joy. Par exemple, le fait qu'elle adore donner aux gens des surnoms du type "mon ange" ou "chérie". Elle passe son temps à ça et les seules personnes à y échapper sont les personnes hiérarchiquement supérieures. Elle a autre chose à faire que se risquer à tout perdre.
Et puis, en dehors de ses penchants bizarres dans pas mal de domaines, elle a une passion tout a fait louable pour le dessin. Il est d'ailleurs étonnant de constater à quel point sa vie décalée de fille qui envers et contre tout aime s'amuser... Et s'envoyer en l'air, coïncide avec le stéréotype du tempérament d'un artiste. Effectivement, en parlant de s'amuser, si vous chercher quelqu'un avec qui faire des sorties, arrangez-vous pour avoir Joy parmi vos amis puisqu'elle adore ça et ne s'en cache pas le moins du monde. Mais peut-on le reprocher à une fille de 18 ans ? Sans doute pas.
Elle est assez curieuse aussi. Elle aime bien connaitre la vie des gens, mais sans vouloir en connaitre le moindre détail. Principalement les grandes lignes. Mais si la personne envers qui elle joue les curieuses lui fait sentir qu'elle va trop loin, elle s'arrêtera là. Après tout, si elle cherche à en savoir plus, c'est que la personne s'approche d'une amie qu'elle a tout intérêt à garder.

T'AS UNE VIE DE MERDE ?




Je suis née quelque part, je ne me souviens plus où. De toute manière je m'en fiche, je n'ai pas l'intention d'y retourner. Mes parents doivent me croire morte depuis le temps que je ne leur ai pas donné de nouvelle ! Mais qu'est-ce que j'en ai à faire de toute façon ? S'ils me détestent c'est de ma faute. C'est parce que je suis une teigne, c'est parce que j'ai ruiné leur espoir d'avoir une petite fille modèle, parce que j'ai torturé un gamin de ma classe alors que je n'avais que dix ans.


Cet épisode remontait à huit ans, maintenant. Avant, j'étais juste une saleté de gamine qui faisait pleurer ses camarades de classe et ruinait les fournitures de tout le monde, même celles communes à tout le monde. Qui faisait exploser les siennes aussi, des fois, une fois qu'elle les avait jetées à travers la classe. J'étais celle que tout le monde détestait parce qu'elle était pénible tout le temps, qu'elle riait de ses bêtises, qu’elle adorait voir ses petits camarades blessés par ses explosions. J'étais celle que ses parents grondaient chaque soir parce qu'elle était infernale.
Depuis la maternelle, où j'étais déjà une terreur, les gens avaient bien compris que c'était de moi que venait ces régulières explosions. D'un autre côté, comment ne pas le voir ? J'étais la seule qui riait chaque fois, et qui n' en avait jamais peur. C'était définitivement étrange pour tout le monde, mais que pouvaient-ils bien faire ? Jamais un policier ou un médecin n'aurait cru pareille histoire. Me gronder était ce qu'il leur restait.
Ce jour-là, l'un de mes petits camarades, un garçon à la fois plus grand et plus fort que moi, mais qui ne m'approchait jamais de peur que je le fasse éclater comme un ballon, il n'avait pas compris que je ne pouvais m'en prendre qu'à ce qui n'était pas vivant, osa s'approcher un peu et commença a se moquer de moi à voix haute pour faire rire les autres. Personne ne l'en empêcha, même notre institutrice. Très bien, je ne me défendis pas, moi non plus, lui laissant le plaisir de cette petite victoire face à moi, j'avais déjà en tête ma revanche. Nous rentrâmes en classe et dès qu'il fut à sa table, je fixais sa trousse et la fis voler en éclat, m'arrangeant pour qu'il prenne en pleine tête un maximum de débris, mais risquer le moins possible de lui causer des blessures graves. Ce n'était pas mon but. Je réussis bien mon coup et l'amochai juste ce qu'il fallait pour qu'il me foute la paix.
Manque de bol, il avait lui aussi décidé de riposter, à la manière d'un enfant bien sûr :

« T'es qu'une sale folle, Joy ! » Me dit-il.

Une sale folle ? Mais qui s'amusait à me rejeter et m’humilier ? Je n'avais fais que me défendre. Il devait payer pour ce qu'il m'avait fait. Pour ce qu'il venait de me dire. Pour toutes ces années que j'avais passée dans cette école, toutes ces années dans cette classe, brimée. Il devait payer. Lui et les autres aussi. Mais pour le moment, c'était lui qui occupait mes préoccupations.
En plein milieu de la classe, je plantais mon regard dans le sien et, d'une certaine manière, m’immisçais dans sa tête. Sans vergogne, je dénichais ce qui lui faisait peur et l'utilisais pour créer des images, des impressions qui lui étaient intolérables. C'était une sensation étrange que j'éprouvais. A la fois j'étais à ma place, dans ma propre tête, prenant un affreux plaisir à voir son visage se tordre d'horreur, ses yeux se vider et s'affoler, entendre ses cris de supplication, à la fois j'étais dans la sienne, à voir les images que je fabriquais pour lui, tout autant que les peurs et les souvenirs que j'utilisais pour ça.
Affolée, l’adulte de la salle se jeta entre lui et moi. Elle attrapa le gamin pour le soustraire à mon regard. Pas de chance, je n’avais aucun besoin de garder le regard encré dans le sien pour continuer. Mais je ne fus pas plus teigne qu’à mon habitude et finis pas m’arrêter, considérant l’avoir fait bien assez payer pour cette fois. Mais bien sûr, il n’avait pas intérêt à recommencer, parce que je risquais d’être bien plus méchante encore. Enfin… J’avais mes raisons de croire qu’il n’oserait plus jamais poser les yeux sur moi.
Je me retrouvais au coin, le temps que mon institutrice appelle mes parents en urgence. Dès qu'ils arrivèrent, la maîtresse les emmena dans la cour avec moi. Elle leur expliqua ce qui c'était passé mais ne sus pas bien définir le passage où j'avais pris le dessus sur mon "copain" de classe. C'est pourquoi elle commit l'erreur de me laisser dire ce que j'avais fais, espérant sans doute que je ne sache moi-même pas trop quoi dire.
Evidemment, ce ne fut pas le cas et je décris exactement ce qui c'était passé, ce que j'avais fait et ce sans le moindre remord. Tous étaient choqués par ce que je venais de dire. Ils ne comprenaient pas comment une enfant de mon âge pouvait être aussi cruelle. Mes parents étaient sans aucun doute les plus traumatisés par mes actes sans noms. Ils devaient se demander, une fois de plus, par quel malheur ils avaient pu engendrer un monstre comme moi. Si à ma naissance j'étais leur fierté, maintenant, j'étais leur fille et ils m'aimaient, mais ils ne comprenaient pas comment je pouvais être aussi... Bizarre ?

Le silence qui pesait sur nous me permit de me rappeler que je venais de me découvrir une nouvelle faculté. C'était dingue ! La deuxième ! Y allait-il y en avoir d'autres ? Le plus surprenant, c'était que j'en avais immédiatement eu la maîtrise. Dans les livres, quand quelqu'un se découvrait une capacité qui pouvait plus ou moins faire penser à la mienne, il ne la contrôlait pas. Moi j'avais, dès le départ, eu toute emprise dessus.
Le premier objet que j'avais fait exploser remontait apparemment à mes quatre ans d'après mes parents. Ce don était dans tous mes souvenirs même dans ceux où je ne l'utilisais pas. Je savais qu'il était là. Il était partie intégrante de moi-même. Celui-ci, bien qu'il fut une découverte pour moi, je l'avais aussitôt contrôlé et décidé de quand m'en prendre à mon camarade, tout comme j'avais décidé qu'il en avait assez subi. J'avais précisément su comment fabriquer les images qu'il avait vues et les sensations qu'il avait ressenties. Ca aussi, c'était quelque chose qui faisait partie de moi depuis toujours. Quelque chose qui venait de s'éveiller et je savais désormais que je pouvais l'utiliser exactement comme cela me plairait et quand cela me plairait.

Je fus renvoyée chez moi et enfermée dans ma chambre par mes parents. Ils espéraient que cela me calmerait, mais je passais une fois de plus mon temps à aligner des objets sur mon bureau et les faire éclater en mimant un pistolet avec mes doigts. Ce que j'aimais beaucoup, c'était modifier le point d'impact et la direction de mon explosion.
Il m'avait fallu du temps pour apprendre à le faire correctement. Parce que ce que je savais faire à quatre ans, c'était juste faire éclater un objet à partir de son centre et de la même manière dans toutes les directions. Avec de l'entrainement, je pouvais maintenant, faire comme si je tirais dessus avec un pistolet, justement, et utiliser mon don seulement à un endroit précis ou dans un sens particulier.
Je finis par m'allonger sur mon lit et hésiter à faire exploser les ampoules de mon plafonnier pour finir par fermer les yeux et écouter. Ce furent les voix de mes parents qui me parvinrent, sans surprise.

« Je pense vraiment que l'on devrait l'envoyer là-bas... » Disais ma mère.
« Je savais que l'on n'aurait pas du ouvrir cette lettre. On aurait du la jeter en voyant qu'elle était adressée à Joy et ne venait pas de notre famille. » Riposta mon père.
« Mais... »
« Il n'y a pas de "Mais", Ginger ! On ne sait pas qui sont ces gens et ce que ce pensionnat veulent à notre fille ! On ne peut pas la laisser aller dans un endroit dont on ne sait rien. »
« Mais ces choses qu'elle peut faire... Elle ne peut pas être la seule ! Je suis sûre que ça peut lui faire du bien, de se retrouver avec des gens comme elle. »

Pause.
Je ne comprenais rien. Que se passait-il ? De quoi parlaient-ils exactement ? Apparemment, d'une lettre à mon nom qu'ils auraient ouvert et qui mentionnait un pensionnat. Lieu où ma mère comptait m'envoyer tandis que mon père le refusait. Et puis de quoi parlait maman en évoquant des "gens comme moi" ? Non, vraiment, j'étais perdue.

« Si elle est la seule. » Affirma mon père. « Et nous devons la protéger. »
« Junya est... » Commença maman avant d'être interrompue.
« Junya est une folle. »
« Ne parle pas de cette manière de ma famille ! Et puis comment tu expliques qu'elle n'ai pas vieillis depuis ses seize ans, si elle n'est pas comme Joy ? D'ailleurs... Nous pourrions aller la voir. Elle vit à Birdsall ! Juste à côté du pensionnat qui nous a écrit. Nous pourrions aller la voir et nous renseigner en même temps. »

Seconde pause.
Apparemment, dans ma famille, du côté de ma mère, il y aurait une certaine Junya, folle, qui ne vieillirait pas. Mais c'était trop cool ! Est-ce ce que ma mère entendait par "quelqu'un comme moi" ? Quelqu'un qui peut faire des choses pas dans la norme ? Quelqu'un qui a une capacité pas normale ? capacité pas normale ? Je m'étais toujours dis, comme mon père, que j'étais l'unique. Qu'il n'y avait personne d'autre capable de faire des choses pareilles. Bien sûr, ne pas prendre de rides, ce n'était pas vraiment le même genre de don que moi, mais c'était quand même quelque chose de peu courant !
Je voulais rencontrer cette Junya.

« Et puis c'est ma nièce, même si elle est un peu bizarre. » Ajouta ma génitrice.
« Ça pour être bizarre... Elle me fait peur, Ginger. » Avoua papa.
« Elle est un peu spéciale, mais elle ne ferait pas de mal à une mouche. Et puis elle adore les enfants. S'il te plait, Jordan. Allons lui rendre visite. Accordons une chance à ce pensionnat. »
« Je n'en ai vraiment pas envie. Je pense que nous devrions garder Joy à la maison. Lui faire classe nous-mêmes. »
« Mais si il y a d'autres gens comme elle et Junya ? Nous n'avons pas le droit de l'empêcher de les connaitre ! Eux ne la rejetteraient pas. »
« Ne compare pas Joy à sa cousine, notre fille est saine d'esprit, elle ! Et j'insiste, il n'y a pas de gens comme elle, pas même Junya. »

Dans la suite de la conversation, on appela ladite Junya, qui, au téléphone, parut tout à fait saine d'esprit. Une date de voyage fut convenue, ce ne fut visiblement pas difficile, puisque d'un côté, ma cousine - de ce que j'avais compris - vivait seule et avait des horaires aménageables et que moi, j'avais été renvoyée de l'école pour mois.
Quand ma mère arriva pour me faire sortir de ma chambre, et qu'elle vit l'amas de débris sur mon bureau, elle n'eut même pas la force de me disputer. C'était toujours comme ça, je foutais toujours tout en l'air autour de moi. Les objets depuis mes quatre ans, et maintenant les gens aussi. Le plus gros du problème étant sans doute que j'adorais ça.
Nous passâmes à table où ensembles mes parents me firent la leçon, aussi las l'un que l'autre, quant à mon attitude et également ma mauvaise habitude d'utiliser tout le temps mon pouvoir. Oui c'était ça. Ce que j'avais en moi, ces choses que je pouvais faire et les autres pas, ce n'était pas seulement des don incongrus, pas seulement des capacités extraordinaires, c'était des pouvoirs. Du pouvoir, de manière plus générale. Et je voulais m'en servir.

Dès le lendemain, mes parents et moi fîmes nos bagages et levâmes le camp, direction Birdsall, pour trouver ma mystérieuse cousine. Je ne sus pas combien de temps nous roulâmes, puisque je m'endormis rapidement : la voiture avait tendance à me bercer. A notre arrivée, nous étions dans une rue tout à fait banale, devant une maison tout aussi peu surprenante. Mon père prit la grosse valise qui réunissait ses affaires et celle de ma mère, cette dernière prit ma petite valise. Ils me placèrent entre eux, première face à la porte et l'un des deux, j'ignorais lequel, sonna.
Une adolescente, peut-être dix-sept ou dix-huit ans, ouvrit la porte tout sourire. Je me demandais si elle vivait seule... Elle examina d'abord mon père, puis ma mère et enfin moi. Son sourire s'étira davantage quand elle me regarda avant que son visage ne prenne une drôle d'expression presque inquiétante. Elle recula d'un pas et s'exclama :

« Le corbeau ! Le sang réveillera le corbeau tandis que la nuit lui permettra de s'envoler et de trouver sa place dans notre monde. Il ne sera pas seul. Et le corbeau punira. »

Puis elle courut dans sa maison. J'entendis mes parents échanger quelques paroles à voix basse. Je ne compris pas un traître mot de ce qu'ils dirent, mais ça n'avait pas l'air élogieux pour la jeune femme.
Elle revint finalement, de nouveau parée d'un sourire tendre, nous invita à entrer et m'arrêta dans l'entrée, tandis que mes parents allaient se débarrasser de nos valises.

« Tiens, ma jolie, prends ça. Et garde cette broche avec toi tout le temps, surtout. » Me dit-elle. (Et puis elle m'envoya rejoindre mes parents sur le canapé du salon.) « Ginger ! Jordan ! Comme je suis contente de vous revoir. Mais qui est cette jeune demoiselle qui vous accompagne ? »
« Nous aussi, nous sommes heureux de te revoir, Junya. » Affirma maman. « Et comme prévu, notre fille Joy nous accompagne. »

Junya ? Alors c'était elle ma fameuse cousine mystère ? Effectivement, elle était cool ! Un peu flippante à débiter des paroles incompréhensibles au premier regard qu'elle m'a porté, mais amusante. Mine de rien, voir quelqu'un de souriant me faisait plaisir. C'était peut-être stupide, mais cette fille me plaisait bien, et j'avais mes raisons de croire que c'était dans mon intérêt de bien m'entendre avec elle.
Je regardais ce qu'elle m'avait donné. Il s'agissait d'une broche. Elle était absolument splendide. Elle figurait un corbeau en vol, un corbeau de pierre froide sur laquelle était intégrée une autre pierre, de couleur jaune, une minuscule pour l'œil de l'oiseau, et une autre, plus grosse qui formait le bec.

« Mais cette belle enfant ne devrait pas avoir école ? » Demanda Judya, s'adressant directement à moi, toujours souriante.
« Si. Mais j'ai été renvoyée un mois parce que j'ai torturé un garçon de ma classe ! » Expliquai-je à ma cousine, presque fièrement, ce qui me valu une réprimande.

Junya fut étonnée, mais ne se choqua pas à outre mesure. Décidément, elle me plaisait. La discussion reprit entre mes parents et elle par rapport à pas mal de choses. La conversation concernait surtout maman à vrai dire. Papa n'y prenait vraiment part que quand l'une des deux femmes s'adressait directement à lui. Il était mal à l'aise. Moi je me contentais de fixer la broche que je trouvais splendide. Je ne savais pas pourquoi Junya me l'avait donnée, elle n'avait pas été claire, mais je la garderais tout le temps avec moi. C'était une promesse.

« Le corbeau ! Le sang réveillera le corbeau tandis que la nuit lui permettra de s'envoler et de trouver sa place dans notre monde. Il ne sera pas seul. Et le corbeau punira. » Ces phrases s'étaient littéralement inscrites dans ma tête.
Je ne les comprenais pas, mais j'étais sûre qu'un jour viendrait où la lumière se ferait. C'était peut-être un truc comme la divination, son pouvoir à elle. En tout cas, je n'avais pas envie de croire folle la seule personne - mes parents mis à part - qui ne m'ait pas mise à l'écart... D'un autre côté, je n'avais pas encore fait exploser certaines de ses affaires. Étrangement, moi qui adorais ça, je n'en avais pas envie.

Ma cousine nous offrit café et chocolat avant de nous installer. Elle insista pour céder sa chambre à mes parents et m'attribuer la petite chambre - chambre d'ami. Elle comptait dormir sur le canapé aussi longtemps que nous serions là pour les seules raisons que sa "chambre disposait du seul lit double et qu'une enfant méritait une chambre seule puisqu'elle dormirait sûrement plus". Je la trouvais bien généreuse. Personnellement j'aurais relégué les invités au canapé.
Donc elle vivait seule dans une petite maison, à peine dix-huit ans - pour l'admettre majeure, parce que c'était bien le maximum possible à lui donner... Avec son visage juvénile et souriant encadré de cheveux roux, on lui donnerait plus facilement seize ou dix-sept ans.

Nous devions séjourner deux semaines chez Junya. Chaque matin, à notre réveil, le petit déjeuné était prêt et ma cousine là pour nous servir. Elle se douchait le matin, pour que nous soyons tranquilles le soir. Elle faisait toujours tout au mieux, refusait que nous l'aidions... Nous nous serions crus à l'hôtel. Quand elle n'était pas en train de cuisiner ou de faire le ménage, elle venait jouer avec moi, laissant mes parents à leur chamailleries et autres conversations sûrement plus importantes que les nôtres.
Au milieu de notre deuxième semaine de "vacances" chez Junya, ma mère m'annonça que j'allais passer toute une journée rien qu'avec ma cousine, en ville. Elle n'aurait pas pu m'annoncer meilleure nouvelle ! Le lendemain donc, mes parents partirent tôt. Comme d'habitude, ma parente fut des plus adorables et me prépara volontiers ce que je préférais manger. Ensuite, elle tint à venir avec moi choisir mes vêtements. Je les choisissais toujours seule, d'habitude, mais j'avais bien envie de lui accorder une faveur. Une fois toutes les deux habillée, nous filâmes en voiture dans la grande ville la plus proche de Birdsall. Mieux, dans un centre commercial !
Décidément, j'aimais vraiment beaucoup cette jeune femme.
Nous passâmes ensemble une très bonne journée et sans rien acheter, j'étais contente de sortir. Un moment, dans l'après midi, Junya m'offrit finalement un gâteau, "parce que quand même, on doit offrir à ses invités !". Nous nous assîmes sur un banc et, en face de nous, une femme passa, les bras chargés de petites sphères transparentes. Je ne la connaissais pas, mais elle semblait très contente de ses achats. Cette femme saisit une des petites bulles transparentes et moi, je la fis exploser, avec une puissance assez faible pour ne blesser ni elle - pas même sa main puisque je donnais une direction haute à l'explosion - ni personne... Surprise et inquiète, la femme recula et lâcha ce qu'elle tenait. J'en profitais alors pour faire un véritable feu d'artifice de toutes les petites boules avant qu'une d'elles ne heurtent le sol.
Les gens partirent, abandonnant leurs courses, les vigiles débarquèrent et moi, j'éclatais de rire, fière de mes bêtises. Le visage strict, bien qu'elle semblait être très amusée par ce qu'il venait de se passer, Junya ne bougea pas d'un millimètre. Elle se tourna vers moi.

« C'est toi qui a fait ça, pas vrai ? » Me demanda-t-elle.
« Yep ! C'est moi ! » M'exclamai-je, me remettant à peine de mon fou rire.
« Alors toi aussi, tu es un peu... Particulière ? »
« Si par particulière, tu entends que je peux faire exploser n'importe quoi tant que ce n'est ni vivant ni animé et que je peux torturer les gens en utilisant leur propre mémoire et leurs craintes les plus secrète ; oui, je suis "particulière". »

C'était toujours fière que j'avais expliqué mes pouvoirs à ma cousine. Ces dons je les aimais et j'aimais m'en servir. J'aimais faire peur et donc pouvoir faire faire ce que je voulais à qui je voulais. Et j'adorais pouvoir faire payer le prix fort à ceux qui ne me respecteraient pas. Pour le moment, une seule personne en avait fait les frais, mais, je pouvais le garantir, je ne me priverais pas à l'avenir. Ceux qui m'avaient traitée comme un monstre paieraient. Tous.

« Mais tu as dit "toi aussi"... » Réalisai-je. « Donc toi aussi, tu peux faire des choses que les autres ne peuvent pas faire ? »
« Quel âge me donnerais-tu ? » Me demanda-t-elle. (Je ne compris pas et restai muette, elle insista :) « Quel âge est-ce que tu pense que j'ai ? Juste à me regarder, comme ça, sans tenir compte du fait que j'ai une maison, que je vis seule et cetera... »
« L'âge d'une lycéenne... Seize, peut-être dix-sept ans. » Dis-je en haussant les épaules.
« J'ai vingt ans. »

Je ne l'aurais pas crue si ça ne venait pas d'elle et si elle ne me regardait pas si sérieusement, celle qui passait ces journées à sourire. Là elle ne souriait pas et semblait plus concentrée qu'elle ne l'a jamais été. Je ne lui demandais donc pas si c'était vrai, je le savais.

« Depuis que j'ai seize ans, mon corps n'a pas changé. Pas du tout. Et ce n'est pas une cause génétique, donc pas une forme de nanisme. C'est "magique", d'une certaine manière. » Reprit-elle.
« Mais ce n'est pas tout. Je veux dire... Moi je peux faire deux choses bizarre ! Tu peux faire autre chose ? Ou alors pleins d'autres choses ? » (Ma voix était marquée d'un enthousiasme que je ne me connaissais pas moi-même. Elle hésitait apparemment à répondre. Alors je compris.) « Ces mots que t'as dis quand tu m'as vu... Ça a un rapport pas vrai ? »
« Oui, ça a un rapport. » Concéda-t-elle, étrangement contrariée. « Je suis une divinatrice, un peu comme dans les films, les gens qui ont des flashs et qui disent des choses bizarres. Et avant que tu ne me le demande : non, je ne peux rien faire d'autre. »
« Des flashs ? Mais moi, tu m'as juste dis des phrases incompréhensibles ! Tu as vu quelque chose ? Quoi ? Dis moi ! »
« C'est très flou tu sais... Et puis c'était bizarre. Tout était très sombre. Ce dont je me souviens, c'est d'une fille d'à peu près 18-20 ans qui souris et de mains, des mains de filles aussi, qui épinglent une broche sur un vêtement... Une veste ou peut-être un débardeur, je n'en sais rien en fait. »
« Et tu ne pourrais pas... »
« Je t'arrêtes tout de suite, je ne peux pas faire ça sur commande. Enfin si... Mais je ne veux pas. Je me considère un peu comme une messagère du destin, tu vois ? Et on ne force pas le destin, n'est-ce pas ? »
« Et la broche que la fille épinglait, c'était celle-là ? » Demandai-je en sortant de ma poche la broche en corbeau qu'elle m'avait donné.

Elle acquiesça quand un vigile vint vers nous pour nous demander ce qui c'était passé. J'avais bien envie de lui dire la réalité de tout ce que je savais, mais Junya m'empêcha de parler et expliqua que nous n'avions vu que l'explosion. Quand il chercha à savoir pourquoi nous n'avions pas fuit comme tout le monde, elle répondit seulement qu'elle avait trop peur que nous soyons bousculées pas la foule et qu'elle n'avait pas voulu risquer de me perdre.
L'homme nous encouragea à nous en aller en nous disant que les issues avaient été rouvertes puisqu'aucune trace d'explosif n'avait été découverte. Nous partîmes donc et rentrâmes à Birdsall. Pendant le trajet, Junya m'expliqua comment fonctionnaient ses "visions" et pourquoi elle m'avait donné la broche sans supposer que ce puisse être ses mains qui l'épingleraient : chaque fois, ce qu'elle voyait et surtout disait ne concernait qu'une personne et jamais elle-même. Donc, comme la vision me concernait, elle avait supposé que ce serait moi qui l’accrocherais, à un tiers ou à moi-même. Elle me devança quand je tentai de lui demander d'où elle tenait ce bijou et me dit que c'était son métier : elle était joaillière.

Sans plus d'éclat, nous retournâmes chez elle, elle me montra son atelier, ses bijoux, et me dit qu'en tant que cousine, j'avais le droit de me servir comme je voulais. Je ne le fis cependant pas, bien que pas mal de ses créations me faisaient de l'oeil. J'avais beau être une petite chipie explosive, j'avais un minimum d'éducation.
Et puis mes parents rentrèrent avec l'air grave, mais refusèrent de dire quoi que se soit et attendirent le lendemain pour me dire que dès la rentrée prochaine, j’intégrerais le pensionnat de Redemption qui se trouvait non loin de Birdsall. Ma mère aurait bien voulu me confier à Junya, avait-elle dit, mais papa refusait définitivement. Elle était adorable pourtant.

Nous finîmes par rentrer chez nous, je finis par réintégrer mon école où je continuais mes âneries sans discontinuer jusqu'à la fin de l'année. Je préférais cependant continuer de m'en tenir à faire exploser des objets, c'était plus drôle que de torturer, puisqu'au moins je pouvais atteindre plus de gens en même temps. Ils avaient peur chaque fois. Et j'aimais lire cette peur sur leurs visages, même si ça n'avait rien de comparable avec ce qu'ils affichaient quand je les torturais.
L'année se finit donc, les vacances d'été passèrent et je découvris à la rentrée la vie en pensionnat, la vie en colocation... La vie d'une fille de mon âge à Redemption. Le problème ? Je prenais toujours autant mon pied à faire exploser les affaires des autres et, au fil de l'année, fut ballotée de chambre en chambre. Je m'en fichais, mais chacune qui ne voulait pas de moi renforçait mon envie de faire payer la terre entière pour cette manie des gens de mettre les autres à l'écart.
Les années passèrent avec toujours la même routine : aller en cour, draguer (occupation qui commença en classe de troisième et ne cessa jamais) et plus si affinité (occupation qui attendit la fin de ma seconde), passer mes week-end avec Junya...
Au début, je donnais régulièrement des nouvelles à mes parents, mais de moins en moins régulièrement pour finir par arrêter à mes quatorze ans, me rendant compte qu'eux aussi, m'avaient abandonnée en m'envoyant ici. Ils étaient simplement comme les autres.
Au début, je donnais régulièrement des nouvelles à mes parents, mais de moins en moins régulièrement pour finir par arrêter à mes quatorze ans, me rendant compte qu'eux aussi, m'avaient abandonnée en m'envoyant ici. Ils étaient simplement comme les autres.
En logique avec l’utilisation strictement abusive de mon pouvoir d'explosion, je passais de chambre en chambre, de colocataire en colocataire jusqu'à finir seule, après trois ans de changement continu. Je passais quelque temps tranquille. Quelque temps puisqu'une fois en classe de seconde, on m'imposa une nouvelle colocataire. Par chance, elle sut comment me prendre et nous devinrent amies, très amies, au point que, quand les choses tournèrent mal pour elle, je l’encourageai à partir. Elle demanda service à ma cousine qui lui permit de loger chez elle, quelques temps. Pendant ce temps là, nous gardâmes soigneusement contact. Qu'y avait-il de bizarre à ce que j'aille rendre visite à ma cousine ?

La vie était bien partie pour continuer, mais peu de temps après, si peu de temps après, il y eu la succession de malheur d'Avril. D’abord cette rafle, et puis le pire. Le pire : un massacre, au sein même de Rédemption. Au matin, je fis partie de ces élèves matinaux qui purent observer toute l’ampleur du carnage. Même pour moi c'était affreux. Mes tortures s'étaient toujours limitées au domaine de mes pouvoirs : psychologiques. Et même si j'aimais blesser, cela restait toujours, au plus grave, dans les deux ou trois points de suture... Là c'était... Atroce.
Les rumeurs circulèrent vite quant aux potentiels responsables de pareille horreur, et du côté des filles, je fus rapidement en tête de liste. Comment aurait-il pu en être autrement de "l'autre traînée complètement barge" ? Tous pareils. Toujours pareils. Je croyais avoir trouvé un îlot semi-calme, où je n'étais qu'une folle entourée de quasi-fous, mais non. J'étais finalement redevenue le monstre.
Je ne sus trop comment je me canalisais toute la journée, mais ce fut une véritable prouesse. Mais il fallait bien que je laisse sortir cette haine réveillée. Alors après le couvre-feu, je sortis, enfreignant le règlement. Mais je n'en avais rien à foutre. C'était ou sortir exploser n'importe quoi de préférence, soit rester et risquer de torturer quelqu'un du pensionnat, et sûrement dans des mesures bien au dessus de ce que je voudrais : mon but était de me venger, mais pas de le faire sans contrôle. Savoir précisément ce que l'on fait est au moins mille fois mieux qu'agir sous pure impulsion.

De cette sortie explosive, je ne retins que la véracité des prédictions de Junya. Elle avait tout dis avant que je n'ai pus le penser.

L'année se finit et la rentrée me permis de prendre ma véritable place - bien qu'elle m'eut été attribuée dès les évènements d'Avril.
Et ainsi, bien que différente, la routine repris.


Maintenant, je suis une fille quelque part entre une adolescente de terminale fada qui adore être pénible pour tout le monde ainsi que faire exploser les affaires d'autrui et une justicière de bas étage, chargée de punir ceux qui enfreignent le nouveau règlement, plus strict, mais juste. Je ne suis pas au dessus de ce règlement, mais être de ceux qui le font appliquer - à ma manière - me laisse suffisamment de libertés pour ne pas avoir à le détourner.
Enfin non. Ça, c'est ce que j'étais à la rentrée scolaire. Parce qu'aujourd'hui, la donne à changé. Encore. Cette fois, ce n'est pas de la faute d'un de mes camarade de classe si tout à basculer. Non. C'est pire. C'est de la faute du directeur. Et il ne c'est pas retourné contre moi personnellement, il a abandonné tout le monde. Bon, je ne sais pas si "abandonné" et le juste terme, mais je n'en a rien à faire. Tout ce que je sais, c'est qu'en dix jours, il a fait fermé Redemption et mis fin à la Nox Arcana. Ça m'a rendu folle. Je n'ai pas attendu, j'ai été plié bagage avec l'intention de fuir et ne jamais revenir, mais Junya m'en a empêché. Je crois qu'elle a bien fait.
J'avais encore 17 ans, au moment de la fermeture du pensionnat, mais officiellement, Juny' était ma tutrice légale, j'allais directement chez elle. A quoi bon aller dans un refuge pour orphelins alors que j'ai une cousine dans la ville même. Etant donné que j'étais sa créatrice de bijoux - et que je serais majeur dans les deux mois a venir - elle a accepter que je ne retourne pas au lycée. Bon, il a fallu que je négocie sévèrement, mais après recherche, comme il existe des écoles de dessin qui ne demande pas de diplôme pour y entré, nous avons convenus que les seuls cours que je ferais seraient en dehors du lycée et ne concerneraient que le dessin. Ainsi, je n'aurais plus à me fatiguer en cours et je pourrais préparer mon dossier pour ma futur école.

Donc voilà. Maintenant, aujourd'hui, à l'heure actuelle, je suis une jeune scouateuse qui traîne les rues et dessine... Passionnant, hein !

ET PLUS SERIEUSEMENT





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Zael H-J. Stevenson !


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MessageSujet: Re: All turn back... And I turn all alone   All turn back... And I turn all alone EmptyMer 6 Fév - 8:54

Re-bienvenuuuuuue !
♥️
Bonne petite fiche, j'adore le caractère de Joy, elle est géniale :D

Bref, revalidée, par conséquent, héhéhé ♥️ Killer Joe
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